Le Point.fr - Publié le 07/03/2012 à 13:04- Modifié le 19/02/2013 à 14:46
CONFIDENTIEL. Un rapport pointe les dérives de l'abattage rituel en France. "Le Point" se l'est procuré.
L'abattoir de Bailleul, dont la viande est certifiée halal, est l'un des trois abattoirs respectant le rite musulman agréés par la préfecture du Nord. © Pierre Le Masson / Maxppp
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C'est un plat que personne n'avait imaginé au menu de la campagne. Trois semaines après la polémique déclenchée par Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy a remis le couvert en réclamant un étiquetage sur les viandes issues de l'abattage rituel. "Reconnaissons à chacun le droit de savoir ce qu'il mange, halal ou non", a-t-il lancé. Les candidats sont tous à couteaux tirés sur le sujet. Derrière ces joutes électorales perce un sujet tabou, celui de la souffrance animale.
Chaque année, on tue dans notre pays 1 milliard de poulets et de lapins, 25 millions de porcs, plus de 6 millions de bovins, ou encore 4 millions de moutons. Un rapport confidentiel que Le Point s'est procuré jette une lumière crue sur l'abattage rituel tel qu'il est pratiqué en France. Remis aux autorités en novembre 2011, le document, rédigé par dix experts et hauts fonctionnaires du ministère de l'Agriculture, a été soigneusement enterré. Il est vrai que cet audit de 54 pages émanant du Conseil général de l'alimentation contient une vérité qui n'est pas bonne à dire : les Français ont progressivement, et sans le savoir, été mis au régime halal.
Aujourd'hui, comme l'indique le rapport, plus de la moitié des bovins, ovins et caprins tués en France le sont suivant un mode d'abattage "rituel", halal ou casher. Ce qui signifie que les animaux sont saignés alors qu'ils sont encore conscients. Au-delà de la souffrance animale, l'abattage rituel pose parfois aussi un problème d'hygiène, avec à la clé un danger de contamination par Escherichia coli...
Cliquez ici pour lire la lettre de Nicolas Sarkozy à Brigitte Bardot
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