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Mali : les rebelles sont approvisionnés en armes par le QATAR


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 12 janvier 2013 |

 Reportage tourné par Alexandre Vouillet pour  Laic.info
Laic.info vous livre une vidéo exceptionnelle dont le témoignage en dit long sur le double jeu mené par le Qatar, et le témoignage écrit de Moussa Bâ Samba Diallo – malien et universitaire. 

mali qatar

L'ami de la France, le Qatar, approvisionne en armes ceux qui combattent l'armée française au Mali.

 

Le Qatar semble financer le jihad a l'étranger et investit massivement en France.
Notre gouvernement choisit il bien ses "amis"?

 

 

 

 

Le Mali: depuis la chute de Kadhafi les armes circulent tout le long de la méditerranée.

 

Les « révolutions arabes et islamiques » ont eu pour conséquence d’étendre le chaos aux pays africains, musulmans, chrétiens ou laics. Même l’Algérie a décréter les zones du sud « risque d’enlèvement ». Mon pays, le Mali est un exemple du genre: majoritairement musulman et pourtant laïc subi depuis février 2011 une offensive islamiste armée par le nord.

Leur objectif?
Instaurer la Charia et répandre l’islam originel. Qui oserait encore en douter?

« L’islam c’est l’islamisme au repos et l’islamisme, c’est l’islam en mouvement. C’est une seule et même affaire. » Ferhat Mehenni

 

 

J’ai grandi au Mali (et fait mes études en France depuis mes 14 ans) et l’islam n’a jamais eu la place qu’il occupe dans le monde arabe mais a toujours participé au « folklore local ». La destruction d’une grande partie des mausolées de Tombouctou en juillet dernier, est un coup au coeur de l’identité malienne. Ces mausolées accompagnaient la mythologie et l’imaginaire de tous, du plus jeune au plus vieux. Depuis février 2012, « les maîtres arabes sont de retour » pour nous réislamiser. Rien d’étonnant quand on découvre que ces salafistes sont en réalité financés par l’Arabie Saoudite. C’est en quelques sortes une colonisation par la terreur.

 

Le président du Mali Amadou Toumani Touré élu en 2002 n’a pas su répondre à l’offensive jihadiste. Le capitaine  Amadou Haya Sanogo au 22 mars 2012 prend le contrôle du pays après un putsch inquiétant pour l’ensemble des maliens. Cependant, nous avions l’espoir que toute la partie Nord du pays colonisée par les arabes pourrait être alors libérée comme l’avait justement diagnostiqué  Amadou Sanogo:
« mettre fin au régime incompétent » qui se trouve dans « l’incapacité (de) gérer la crise au nord » du Mali. Malheureusement leur incompétence a eu raison de nos maigres espoirs.
Pour garder à distance les européens – lesquels soutiennent logistiquement le gouvernement,  »les rebelles » (ou miliciens d’Arabie Saoudite) ont pris en otage fin novembre 5 europééens, lesquels seraient, d’après le salafistes: « des espions ». Ainsi en brouillant les pistes, les salafistes entre terreur et désorientation médiatique, avancent leur pions.

"Ils ont déjà colonisé tout le Nord du pays".

« Ils ont déjà colonisé tout le Nord du pays ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A qui avons nous à faire?

De toute évidence à des manipulateurs.

Prenez le cas du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) mouvement crée au début des révolutions arabes : une réclamation sortie du chapeau qu’aucun malien n’a jamais entendu parler. En réalité, les islamistes s’installent dans une région et en réclame l’indépendance. Ils grignotent ainsi morceau par morceau le pays, en invoquant un pseudo régionalisme qui ne s’appuie sur aucune culture minoritaire. Dans un second temps, ces islamistes appellent à des négociations: des territoires contre la paix.

Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, membre du Conseil de transition de l’Azawad, déclare : « En réalité, nous revendiquons notre droit à l’autodétermination. L’autodétermination ne veut pas dire sécession. Même un enfant dans sa propre famille a besoin d’une autodétermination : le droit à la vie, le droit à la santé, le droit à l’éducation. Tous les droits élémentaires de base » et le tour est joué.
Ainsi au mois d’Octobre le gouvernement transitoire du Mali osait déjà parler de pourparlers afin de s’entendre sur un accord permettant de définir la paix et la stalibité du Mali.

Les trois groupes islamistes: Ansar Dine, le MUJAO et AQMI sont liés les uns aux autres et se partagent le controle du Nord ud pays. Face à l’armée régulière, ils se pretent mutuellement assistance.

Un autre exemple plus récent, en Novembre dernier, après une série de massacres, les islamistes se disent prêt au dialogue à l’approche d’une offensive de l’ensemble des armées d’Afrique de l’Ouest.
Voir ici: http://www.lexpress.fr

« Ansar Dine, le MUJAO et AQMI ne font qu’un »

« Ansar Dine, le MUJAO et AQMI ne font qu’un »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Selon Human Rights Watch:
Des dizaines de témoins et cinq victimes dans le Nord ont raconté à Human Rights Watch que les groupes armés islamistes ont pratiqué des passages à tabac, des flagellations, des arrestations arbitraires et ont exécuté deux résidents locaux, dans tous les cas en raison d’un comportement décrété comme « haraam » (interdit) selon les lois de la charia. Ces comportements incluaient la consommation ou la vente de cigarettes, la consommation ou la vente de boissons alcoolisées, l’écoute de musique sur des appareils audio portatifs, l’utilisation de musique ou autres enregistrements à la place de versets du Coran en guise de sonnerie de téléphones portables, et le non-respect des prières quotidiennes.

On retrouve au Mali le modus operandi de tous les mouvements dit « de libération » dirigés au nom de l’islam. Occupation d’une zone, création d’un régionalisme fantoche, terreur et massacres. Si les « infidèles » répliquent avec trop de force, les islamistes réclament « le dialogue et les négociations ». Pendant ce temps là, ils s’arment établissent de nouvelles stratégies, favorisent l’entrée d’autres combattants. Les négociations portent sur l’indépendance de la zone conquise par les islamistes, et ainsi le pays, comme par exemple le Soudan, est partagé en deux. Les salafistes colonisent ainsi des territoires entiers au service de l’islam politique et de leurs financiers saoudiens et qataris.

La talibanisation du Nord du Mali implique nécessite aujourd’hui l’intervention de la France dans ce conflit lequel qui nous dépasse et concerne l’ensemble du monde progressiste, de Moscou à Prétoria.

 Moussa Bâ Samba Diallo

 

Gerard Brazon

Tag(s) : #Actualités
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