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Ce jeudi 24 novembre, les députés ont voté en première lecture un texte, fruit d'une réécriture transpartisane, pour inscrire l'IVG dans la Constitution : « La loi garantit l'effectivité et l'égal accès au droit à l'interruption volontaire de grossesse ».
Une fois encore le sujet de l'avortement est instrumentalisé par des partis politiques dans un jeu de tactique politicienne. Il n'y a eu aucun débat mais des discussions totalement déconnectées de la réalité de l'avortement : des vies sont en jeu et de nombreuses femmes enceintes endurent des situations difficiles.
Alors que la France se trouve dans une situation économique et sociale tendue, la priorité est avant tout de soutenir les Français, ce qui a été totalement éludé par la majorité des députés.
A Alliance VITA, nous en sommes témoins quotidiennement, avec notre service d'aide et d'écoute SOS Bébé : toutes les femmes n'avortent pas librement et par choix, loin de là ! Beaucoup avortent à contre cœur sous la pression du partenaire, de l'entourage ou des conditions économiques. Le silence assourdissant sur ces situations est une grave injustice.
Ces situations sont pourtant connues des pouvoirs publics ! Comme l'a montré le rapport de la DREES en 2020, on sait que ce sont les femmes les plus pauvres qui avortent le plus. L'IVG s'avère ainsi un marqueur d'inégalités sociales ce qui devrait alerter les pouvoirs publics.
De plus, à aucun moment de l'examen n'a été signalé le lien entre violence et IVG à répétitions pourtant confirmé par des études récentes.
Suivant de très près l'évolution des débats, Alliance VITA s'est fortement mobilisée pour faire entendre une autre voix, parfois censurée, se heurtant au « discours dominant » : travaux auprès des parlementaires, interventions médiatiques, réalisation de documents de sensibilisation et communications sur les réseaux sociaux… Il nous faut poursuivre et intensifier ce travail d'alerte pour rétablir la vérité sur l'avortement.
Nous sommes mobilisés auprès des sénateurs qui ont déjà rejeté ce texte en première lecture, pour qu'ils ne cèdent pas à ce qui se présente comme une fuite en avant et une grave injustice. Il est temps de regarder la réalité en face en analysant les causes, les conditions et les conséquences de l'avortement depuis ces 20 dernières années pour mener une véritable politique de prévention ! L'urgence est plus que jamais à la prévention de l'avortement : il faut prendre en compte chaque situation personnelle – elles sont parfois dramatiques – pour aider les femmes à conduire leurs grossesses jusqu'à leur terme. C'est l'action que nous menons avec notre service d'écoute SOS Bébé et la diffusion du guide des aides aux femmes enceintes grâce à votre soutien.