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Ces dernières années a surgi un nouveau phénomène qui pourrait porter comme appellation celle de « néo-universalisme ». Il s’agit d’un mouvement de pensée selon lequel, il se pourrait que tous les hommes, sans exception, aillent au ciel. Les propagandistes de ce mouvement font souvent des affirmations telles que :

 

« L’Église n’enseigne pas que quiconque en particulier est en enfer ».

 

Ainsi dans cette lancée, les « néo-universalistes » citent des déclarations de personnes en vue dans l’Église ainsi que des documents ecclésiaux qui semblent corroborer leurs prétentions. Ces documents sont pris hors contexte et semblent confirmer cette thèse. Pourtant, si l’on prend bien soin de lire ces textes soigneusement, il est clair que l’Église n’affirme aucunement que personne n’est en enfer mais plutôt, qu’elle n’a jamais enseigné qu’un individu en particulier était en enfer.

 

« Comment quelqu’un peut-il affirmer que l’enfer soit vide ? » Peut-on se demander ?

 

L’Écriture est pleine de passages décrivant des personnes commettant des péchés spécifiques et qui n’iront pas au ciel :

 

« Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront pas du Royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas ! Ni impudiques, ni idolâtres, ni adultères, ni dépravés, ni gens de mœurs infâmes, ni voleurs, ni cupides, pas plus qu’ivrognes, insulteurs ou rapaces, n’hériteront du Royaume de Dieu. » 1 Corinthiens 6, 9

 

Puisque certains pratiquent incontestablement ces péchés, réprouvés par l’Écriture, sans se repentir jusqu’au jour de leur mort, comment alors l’enfer pourrait-il être vide ?

 

Les néo-universalistes sont assez brillants pour ne pas défier de front l’enseignement de l’Église qui dit que quelqu’un qui mourrait en état de péché mortel va en enfer. Il contourne cette vérité de foi en affirmant simplement que Dieu conduit invariablement ces personnes à la repentance à l’heure de leur mort. Cela même s’ils sont dans leurs derniers moments inconscients et mourants. Tous les avertissements que donne l’Écriture sur le danger d’aller en enfer sont pour eux réinterprétés de façon hypothétique : « si quelqu’un faisait ceci alors il irait en enfer ; mais en fait, personne ne fait cela. », préciseront-ils.

 

Il y a un certain nombre d’erreurs fallacieuses qui se cachent derrière cet argumentaire. D’abord cela contredit le fait que Dieu soit pleinement Vérité et suggère que l’Écriture, sa Parole, soit uniquement un tissu d’hypothèses dans ses mises en garde. Des mises en garde, selon eux qui ne sont à appliquer uniquement au sujet du salut. L’enfer serait ainsi vide pour les néo-universalistes, puisque Dieu ne laisserait jamais quiconque remplir les conditions requises de ces mises en garde et cela par toute une suite d’avertissements hypothétiques. Ainsi les thèmes majeurs de l’Écriture deviennent de pures hypothèses. L’herméneutique est loin d’être convaincante lorsqu’elle est employée pour préconiser semblables agendas ; rien dans cette argumentation n’est acceptable. Il serait cruel pour ne pas dire sadique de la part de Dieu de mettre en garde les personnes contre l’enfer, tout en prétendant qu’elles peuvent finir en enfer si elles pratiquent le mal, de les laisser ainsi dans la peur, cela alors qu’il n’y aurait aucune possibilité que cela se produise !

 

Puisque l’universalisme a été déjà été condamné par l’Église comme hérétique, les néo-universalistes tentent de distinguer leur position de la version condamnée. À la différence des universalistes antérieurs, ils n’ont pas voulu affirmer explicitement que le diable se réconciliera à la fin avec Dieu (un faux enseignement que l’Écriture et l’Église ont explicitement rejeté de l’universalisme). Au lieu de cela, prétendent-ils simplement, ils n’ont pas de position sur le fait que les démons seront en enfer. Ceci Incite à se demander pourquoi ce texte le pourquoi de ce texte biblique :

 

« Car si Dieu n’a pas épargné les Anges qui avaient péché, mais les a mis dans le Tartare et livré aux abîmes de ténèbres, où ils sont réservés pour le Jugement ; ». II Pierre 2, 4

 

Pourquoi il n’en serait pas ainsi des personnes non repentantes ?

 

Les néo-universalistes prétendent généralement que, bien que nous ne puissions pas affirmer que l’enfer soit vide, nous pouvons l’espérer. C’est-à-dire espérer avec confiance qu’il soit vide. Si une telle manœuvre permet d’éviter la charge d’hérésie, elle demeure toujours gravement suspecte et se rapproche tristement de l’hérésie. Un tel mouvement engendre des risques considérables à la théologie et à la rectitude de la foi des fidèles puisqu’on pourrait déconsidérer les définitions dogmatiques de la foi et dire :

 

« Puisque que nous ne pouvons pas affirmer que cette proposition condamnée soit vraie, nous pouvons avec confiance espérer qu’elle soit vraie. »

 

Plus fondamentalement, l’idée que nous puissions espérer que l’enfer soit vide est contraire à l’enseignement de l’Écriture. Même si on devait amoindrir toutes les mises en garde de l’Écriture au sujet de l’enfer comme étant purement hypothétiques, l’Écriture affirme formellement que beaucoup ne seront pas sauvés ou qu’au moins les démons se retrouvent dans cet état.

 

Dans l‘Évangile de Luc, il est demandé à Jésus :

 

« « Seigneur, est-ce le petit nombre qui sera sauvé ? » Il leur dit : « Luttez pour entrer par la porte étroite, car beaucoup, je vous le dis, chercheront à entrer et ne pourront pas. » (Luc 13, 23-24)

 

Une fois la question formulée clairement, la réponse de Jésus ne peut pas être interprétée pour signifier autre chose que le fait que « beaucoup » ne seront pas sauvés. Il n’y a rien de conditionnel au sujet de la question ou de la réponse de Jésus. Il ne dit pas :

 

« Si quelqu’un fait ceci alors il sera damné » ou « Une personne qui fait cela ne sera damnée. »

 

Il affirme que beaucoup échoueront à « entrer » et le contexte est celui du salut.

 

Cette même réalité est constatée partout dans les Évangiles. Un exemple supplémentaire est celui lorsque Jésus nous dit qu’au dernier jour :

 

« Beaucoup me diront en ce jour-là : « Seigneur, Seigneur, n’est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé ? en ton nom que nous avons chassé les démons ? en ton nom que nous avons fait bien des miracles ? » Alors je leur dirai en face : « Jamais je ne vous ai connus ; écartez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité. » »(Mathieu 7, 22-23).

 

Encore une fois, rien ici ne laisse place aux hypothèses. Jésus dit à beaucoup qui pensent avoir agi en son nom : « écartez-vous de moi ». S’il sont ainsi écartés, de quoi seront-ils écartés ? Le contexte est toujours le Salut.

 

En conclusion, bien que l’Église n’enseigne pas qu’un individu particulier aille en enfer, je crois personnellement que l’Écriture indique que Judas Iscariote est en enfer.

 

Jésus dit :

 

« Le Fils de l’homme s’en va selon qu’il est écrit de lui ; mais malheur à cet homme-là par qui le Fils de l’homme est livré ! Mieux eût valu pour cet homme-là de ne pas naître ! » (Mathieu 26, 24)

 

Si Judas allait au ciel suite à ces paroles de Jésus plutôt qu’en enfer, il serait difficile de comprendre comment il aurait valu mieux pour lui qu’il ne soit pas né ! Passer par toutes sortes de douleurs et de déshonneurs temporels n’est rien en comparaison des joies du ciel :

 

« J’estime en effet que les souffrances du temps présent ne sont pas à comparer à la gloire qui doit se révéler en nous » (Romains 8, 18)

 

Si Judas allait au ciel malgré tout, ce serait infiniment à son avantage et les paroles de Jésus n’auraient plus de sens. C’est Seulement si Judas allait en enfer, m’apparaît-il, qu’il aurait été meilleur pour lui qu’il ne soit pas né.

 

Source : http://enfant-prodigue.com

Par James Akin Source : ewtn.com Traduction libre Michel Leblanc

 

http://www.seigneurjesusetcoeurimmacule.org/

Tag(s) : #L'enfer - la mort - euthanasie
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