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TAubira ou la mémoire tronquée de l’esclavage

25 janvier 2013

Madame Taubira, à longueur de discours, cherche à culpabiliser les enfants d’esclavagistes français qui ont peuplé les Caraïbes. C’est de l’histoire.

Mais au-delà elle veut culpabiliser tous les français « blancs » d’aujourd’hui sur la traite des noirs. Et elle bâtit autour de ce thème un modèle de racisme que peu de gens osent affronter.

La mémoire de Taubira est à vrai dire bien sélective et bien partiale. Rappelons-lui quelques faits établis concernant l’esclavage à travers les âges et à travers les continents.

L’esclavage remonte à la plus haute antiquité et a été considéré pendant plus de 30 siècles comme une activité mercantile normale et comme un ordre naturel. Le soldat qui était fait prisonnier savait qu’il deviendrait esclave comme il savait que, s’il était vainqueur, il ferait des esclaves. Cela a été la dure loi des batailles pendant des siècles. Chaque royaume razziait le royaume voisin et chacun avait des esclaves provenant de l’autre royaume. La situation était générale et symétrique : chacun était à la fois esclavagiste et esclave. Et c’est pour ne pas devenir esclaves, – et non pour l’honneur -, que les soldats vaincus se suicidaient en groupes.

En ces temps-là, la religion et la morale ne considéraient absolument pas que l’esclavage fût répréhensible. Il faisait partie de l’ordre des choses et n’était que la conséquence de la défaite. La personne razziée pouvait être vendue comme esclave car elle devenait un objet.

Et puis au fil du temps l’esclavage a été banni de la plupart des peuples « civilisés ».

En France ce n’est qu’en 1848 que l’esclavage a été définitivement aboli par Victor Schœlcher. Cela ne fait donc que 6 à 7 générations avant nous.

Rappelons le bilan de la traite transatlantique avec des chiffres communément admis :

  • Traite par les Portugais : 4,6 millions,
  • Traite par les Anglais : 2,6 millions,
  • Traite par les Espagnols : 1,6 millions,
  • Traite par les Français : 1,2 millions.

Le bilan des négriers français est le suivant :

  • Martinique : 366 000 esclaves,
  • Guadeloupe : 291 000 esclaves,
  • Réunion : 130 000 esclaves,
  • Guyane : 51 000 esclaves.

La traite par les « blancs » a été largement documentée mais il y a d’autres faits beaucoup moins connus.

Tout d’abord, la traite interafricaine a été subie par plus de 13 millions de noirs. C’est un chiffre supérieur à celui de la traite des noirs organisée par les Européens. Bien avant que les Européens n’arrivent, les royaumes africains pratiquaient l’esclavage entre eux. Cela faisait partie des us et coutumes en vigueur en Afrique. Bien souvent le sort des esclaves en Afrique était bien pire que le sort des esclaves emmenés hors d’Afrique. En Amérique du Nord par exemple, les esclaves, bien qu’ayant un sort misérable, avaient des droits et ils pouvaient créer une famille et se développer.

Ensuite, il y avait une traite orientale d’esclaves noirs emmenés principalement vers les pays musulmans du Moyen Orient et du golfe. Le total de cette traite est évalué à 17 millions. Très peu de documents existent sur ce sujet.

Ainsi, et bien que cela n’excuse rien, les « blancs » ne sont pas, loin s’en faut, les premiers négriers de la planète : ils sont largement dépassés par les arabes et musulmans, et par les africains eux-mêmes.

Enfin, les esclaves ne sont pas tous noirs. Il y a eu dans l’histoire de nombreuses organisations esclavagistes hors d’Afrique, en Europe Orientale, en Scandinavie, en Espagne, au Portugal, en Italie et, dans une moindre mesure, en France. C’était de l’esclavagisme « blanc ».

La traite d’esclaves blancs qui a fait le plus de dégât en Europe a été celle organisée par les pays d’Afrique du Nord et en particulier par l’Algérie et la ville d’Alger. On parlait alors des « pirates barbaresques ».

La pratique de ces pirates consistait à piller les bateaux marchands en méditerranée et dans le proche Atlantique mais aussi à razzier les côtes de l’Europe, de la Grèce à l’Islande, dépeuplant les côtes attaquées et ramenant les survivants comme esclaves. La Sardaigne, particulièrement exposée, a été totalement dévastée.

Les autorités d’Alger prélevaient une dime sur les butins saisis et encourageaient ainsi les pirates.

Les marins et les passagers des bateaux ainsi que les habitants des zones razziées étaient emmenés en esclavage à Alger. Leur sort était souvent atroce.

Les riches étaient rançonnés et mis au cachot dans l’attente de la rançon.

Les femmes étaient vendues comme esclave sexuelle. Si elles avaient des enfants mâles, ils étaient tués à la naissance.

Les hommes étaient affectés aux galères et à tous les travaux les plus pénibles et les plus sales. La règle absolue était que ces esclaves males ne devaient pas avoir de descendance. Alors ils étaient castrés à l’arrivée, soit par ablation totale soit par écrasement des testicules, générant ainsi un taux de mortalité par hémorragie très élevé (jusqu’à 75% des capturés).

C’est pour cela que contrairement à la situation américaine, il n’y a pas de descendants d’esclaves blancs en Afrique du Nord pour réclamer un devoir de mémoire. Ne faudrait-il pas se souvenir de nos parents aussi ?

Au-delà de l’esclavage, la castration des chrétiens était commune dans les pays musulmans car elle était considérée comme un prolongement du Jihad.

Ce sont des faits et c’est de l’histoire. Chaque peuple a dans son passé des tragédies qu’il ne souhaite ni oublier, ni exploiter.

Rappelons que la ville d’Alger, en réaction à la piraterie décrite ci-dessus, a été bombardée à plusieurs reprises à partir de Louis XIV en 1683. Outre les français, les Américains ont également bombardé Alger en représailles contre les pirates esclavagistes et les Anglais se sont installés sur deux îles proches d’Alger pour surveiller l’activité du port.

Il faut rappeler aussi que la France avait été mandatée par les pays d’Europe pour occuper Alger en 1830, dans le but de faire cesser définitivement la piraterie et l’esclavage.

Le nombre de chrétiens réduits à l’esclavage par des musulmans ou des pirates est estimé à 1,2 millions. Il n’y a pas que des noirs qui ont été esclaves.

Rappelons par ailleurs que l’esclavage a été aboli en Russie en 1723, mais qu’il est réapparu jusqu’en 1861 sous la forme du servage (un serf était un bien immeuble ou meuble suivant la catégorie), soit bien après l’abolition de l’esclavage aux Caraïbes. En France le servage a été aboli par Louis XVI en 1772.

L’histoire du monde, lorsqu’on enlève la croute visible des royautés et des puissants, cache le calvaire permanent de milliards d’êtres humains. La traite des noirs n’est pas un événement isolé.

Vouloir à tout prix obtenir une reconnaissance posthume des « méchants blancs » contre les « bons noirs » alors que les méchants blancs étaient bien souvent réduits aux mêmes conditions que les bons noirs, n’est-ce pas là le racisme ?

Ces millions de descendants d’esclaves ou de serfs blancs ne réclament pas la reconnaissance que demande Mme Taubira.

Hillary Clinton, de source américaine a indiqué qu’il y avait aujourd’hui 27 millions d’esclaves dans le monde, c’est-à-dire beaucoup plus que toute la traite transatlantique sur deux siècles et demi. L’OIT (Office International du Travail) confirme qu’il y a, en 2012, 20,9 millions d’esclaves, dont 4 millions d’enfants.

Voilà une vraie raison d’indignation et d’action pour quelqu’un dont les ancêtres ont subi cette déchéance. Mme Taubira serait bien inspirée de mieux choisir ses combats.
DANTON

 

Taubira anti france

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Tag(s) : #ANTI-BLANCS - anti Catho - discrim.
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